L’ancien président gabonais Ali Bongo a mis fin à sa grève de la faim entamée le 14 mai. RFI a confirmé cette information le dimanche 30 juin 2024. Ali Bongo a mené cette grève pour protester contre la détention de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin, emprisonnés depuis plusieurs semaines. Leurs avocats ont dénoncé des conditions de détention inhumaines et évoqué des enlèvements et des tortures.
Ali Bongo a mis fin à la grève fin mai, juste avant la visite du président Brisbane Origi Nguema en France le 28 mai. « Les gens autour de lui le suppliaient d’arrêter. Il avait perdu beaucoup de poids et sa santé se détériorait », a déclaré un proche. Même si Ali Bongo a repris une alimentation normale, il continue de bénéficier de soins médicaux, notamment de la part de son ancien kinésithérapeute.
Le fils de Bongo en sécurité à Londres
Ali Bongo et le gouvernement gabonais semblent être parvenus à un accord puisque ses deux fils, Jalil et Bilal, ont pu quitter le pays peu après la fin de sa grève. Ils sont désormais à Londres avec leur tante Leah, où ils reçoivent un soutien psychologique pour surmonter le traumatisme qu’ils ont subi.
Les procédures judiciaires estivales sont suspendues
Malgré cela, Ali Bongo reste isolé, tandis que Sylvia et Noureddine restent emprisonnés. Un jour férié commençant le 1er juillet signifie que les procédures sont suspendues jusqu’au 19 août. « En attendant, il n’y aura pas d’avancée dans le dossier », a déploré une source. Les avocats de Sylvia et Noureddine ne pourront pas leur rendre visite, ce qui ajoute à leur stress et à leur douleur. Néanmoins, l’enquête judiciaire se poursuit, ainsi que les enquêtes éthiques et les examens de curriculum vitae. Mais le juge a déclaré que les confrontations et les audiences étaient toujours en cours, ce qui retarderait encore davantage la résolution de l’affaire.
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